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Traitement de la coque sur une prothèse mammaire

Parmi les rares complications d’une chirurgie d’augmentation mammaire, il est possible qu’une coque se forme après la mise en place des prothèses mammaires. La coque est une contracture capsulaire sur la prothèse mammaire. Elle s’exprime par une réaction inflammatoire, fibreuse, exacerbée de l’organisme. Quels sont les facteurs de risque ? Quel solution propose la chirurgie esthétique ?

remplacement de prothèse après coque

Quelle est la cause de coque après la pose de prothèses mammaires ?

Après l’implantation d’un corps étranger, prothèse dentaire ou prothèse mammaire, l’organisme réagit de manière physiologique en formant une enveloppe autour de l’implant, de façon à l’isoler et à le protéger. Le corps abrite l’implant en formant une membrane d’exclusion (cicatrice interne). L’étiologie des coques est méconnue.

Les facteurs que l’on rencontre le plus souvent sont :

  • l’infection
  • l’hématome post-opératoire
  • et la radiothérapie avant ou après reconstruction.

L’apparition des coques est possible après quelques semaines ou plusieurs années. La coque peut aussi résulter d’une complication, par exemple, un mauvais relâchement cutané lors de la pose de l’implant. Les coques précoces sont heureusement rares et représentent moins de 1% des cas d’augmentation mammaire par prothèses. A 10 ans, le taux de coques peut varier de 5 à 10%.

En cas de coque douloureuse, et retentissement esthétique (asymétrie des deux seins avec souvent ascension de l’implant du côté de la coque), un acte chirurgical peut être proposé. En effet, aucun traitement symptomatique ou médicamenteux n’a prouvé son efficacité.

La classification de Baker détermine le degré de gravité d’une coque péri prothétique

Il existe plusieurs stades de coque selon la classification de Baker.

  • Stade 1 : se définit comme une douleur isolée sans contracture ni déformation du sein. A la palpation, le sein est très légèrement plus ferme.
  • Stade 2 : est définit par un épaississement de la capsule avec un sein un peu moins souple (plus ferme).
  • Stade 3 : se caractérise par un sein qui se rétracte sur l’implant avec un aspect ascensionné et figé du côté de la coque. Cette rétraction est à l’origine d’une asymétrie nécessitant le plus souvent une reprise chirurgicale.
  • Stade 4 : est définit par un sein douloureux, rétracté et dur, dû à la contracture capsulaire.
signe de coque après augmentation mammaire

Traitement de la coque après augmentation mammaire par prothèses

Selon le retentissement fonctionnel et esthétique au niveau de la poitrine, on réalise une reprise chirurgicale. Aucune étude n’a montré l’efficacité des massages post-opératoires pour assouplir les seins avec la kinésithérapie.

En cas de coque précoce (avant 12 mois), une échographie ou une IRM mammaire peuvent être demandées afin de mettre en évidence une rupture précoce des prothèses mammaires.

Avec plus ou moins un changement des prothèses mammaires, il existe deux solutions que le chirurgien esthétique vous conseille selon l’épaisseur de tissu et de la glande mammaire :

  • Capsulotomie : Section de la coque, permet d’apporter plus de souplesse à la loge de l’implant.
  • Capsulectomie : Ablation totale de la coque.

Avec les nouveaux implants mammaires utilisés pour une augmentation des seins, le taux de coque après pose de prothèse mammaire est inférieur à 1%. Les prothèses rondes de nouvelle génération, contiennent un gel de silicone cohésif, limitant au maximum la diffusion du silicone dans l’organisme.

coque autour prothese mammaire photo

Que faire en cas de nouvelle coque après reprise chirurgicale ?

La récidive d’une coque après une première reprise chirurgicale pour capsulotomie ou capsulectomie est plus importante, elle représente environ 20% des cas.

En cas d’intégrité des prothèses mammaires, il peut être judicieux de réaliser des prélèvements bactériologiques. On peut ainsi mettre en évidence une infection à bas bruits pouvant être à l’origine de la coque ou contracture capsulaire. Les études mettent parfois en évidence des bactéries dans les prélèvements après capsulectomie, sans signes cliniques d’infections. 

Après une capsulectomie, on choisira généralement une prothèse mammaire plus petite, laissant plus de place au nouvel implant et limitant ainsi la réaction inflammatoire.

Après une récidive de coque, on proposera souvent une dépose bilatérale des prothèses mammaires, accompagné d’un lifting des seins. Le lifting permettra de regalber les seins, on pratiquera dans le même temps opératoire un lipofilling mammaire (injection de graisse) pour apporter du volume. En règle générale, le lipofilling des seins permettra une augmentation de 1/2 à 1 bonnet.

Comment éviter la formation de coque sur prothèse ?

Dans le passé, l’utilisation des prothèses mammaires macro texturées ou en polyuréthane, montrait une diminution significative du taux de récidive. Ces implants sont maintenant controversés et ont été retirés du marché.

Le traitement d’une coque commence souvent par un geste préventif :

  • Une asepsie stricte et rigoureuse est obligatoire au bloc opératoire lors de la pose des prothèses mammaires. La durée de l’intervention doit être la plus courte possible pour diminuer le risque de contamination bactérienne.
  • Les études montrent moins de complications et de coques en utilisant des prothèses rondes et lorsque les implants mammaires sont positionnés derrière le muscle (position rétro pectorale).
  • Certaines études proposent de mettre une prothèse mammaire un peu plus petite pour éviter la réapparition d’une coque.
  • Le suivi clinique et radiologique est primordial après une augmentation mammaire par prothèse. Toute modification de l’aspect des seins, ou signe de coque doit nécessiter une consultation auprès de son chirurgien plasticien.
  • SI lors de la première intervention, les implants étaient positionnés en avant du muscle, le chirurgien plasticien peut décider, en accord avec la patiente, de changer de loge les implants et de les mettre derrière le muscle. Le changement de loge permettra de limiter les phénomènes inflammatoires et diminuer le risque de récidive après traitement de la coque.