Gynécomastie, l’opération du sein chez l’homme

Une gynécomastie est définie par une augmentation du volume de la glande mammaire et donc des seins chez l’homme. Elle peut être uni- ou bi-latérale. Généralement, il n’existe aucune cause à sa survenue. Cependant, dans certains cas, elle peut être en rapport avec une production hormonale anormale, ou liée à la prise de certains médicaments.

Gynécomastie, opération de chirurgie esthétique pour homme

Les différentes formes de gynécomastie

  • Il s’agit d’un développement de la glande mammaire chez l’homme centré sur l’aréole, le plus souvent bilatéral et symétrique, de consistance ferme et sensible à la palpation.
  • Les gynécomasties sont à différencier des adipomasties qui sont beaucoup plus fréquentes et correspondent à une accumulation locale de graisse. Ces adipomasties ne sont pas centrées par rapport à l’aréole, leurs consistance sont molles, insensibles, bilatérales, symétriques, mais les deux peuvent être associées (adipo-gynécomastie).
  • Chez l’adolescent il peut apparaître une gynécomastie transitoire, liée à un déséquilibre hormonal en faveur des œstrogènes, disparaissant en quelques mois.
  • Les cancers du sein ont une présentation différente; il s’agit de forme rare, touchant l’homme généralement après 40 ans. Ce sont des lésions unilatérales, dures, insensibles, associées à des déformations ou rétractions du mamelon voire un écoulement sanglant.

Faut-il réaliser un bilan avant d’opérer une gynécomastie ?

  • Un bilan et une consultation avec un endocrinologue est nécessaire afin d’éliminer une cause éventuelle. Ce bilan aura pour but de doser les différentes hormones connues.
  • Une mammographie ou une échographie peut être demandée afin d’analyser la densité de la glande, ou d’éliminer un cancer du sein chez l’homme plus âgé, notamment en cas de forme unilatérale.
  • Si une cause est retrouvée, elle devra faire l’objet d’un traitement spécifique. En effet, lorsqu’une étiologie est retrouvée, le traitement de celle-ci peut permettre une régression plus ou moins complète de la gynécomastie.
  • L’augmentation du volume mammaire chez l’homme, notamment en période d’adolescence, est souvent mal vécue et peut poser de nombreux problèmes psychologiques. Cette atteinte physique chez l’adolescent, au moment même où il construit son image d’homme, peut entraîner un repli sur lui-même, voire un véritable complexe.
  • Lorsqu’aucune cause n’a été retrouvée et si le patient est gêné, une intervention chirurgicale peut être proposée, à condition que le patient soit en bonne forme physique et psychique. On appelle ce type d’intervention une « cure de gynécomastie ».

Quel est le but de la chirurgie ?

Le but de la chirurgie correctrice est de rétablir au mieux l’anatomie normale avec pour principes de :

  • réduire le noyau glandulaire par une cicatrice péri aréaolaire ; la diminution du volume glandulaire va permettre la rétraction cutanée.
  • réduire le volume graisseux par lipoaspiration.

La rétraction cutanée est favorisée par la lipoaspiration mais elle est d’autant plus nette qu’il s’agit d’un homme jeune et que la peau est de bonne qualité (peau ferme, élastique, sans vergetures).

Dans certains cas, lorsque l’excédent cutané est trop important, le chirurgien peut être amené à traiter le relâchement cutané, mais au prix de cicatrices sur la peau (voir séquelles d’amaigrissement). Cette plastie de réduction cutanée peut être réalisée dès la première intervention ou secondairement en fonction de la rétraction cutanée obtenue par la lipoaspiration.

Il est important de préciser qu’après l’intervention il persistera un relief (relief du muscle pectoral) au niveau du thorax et on conseille vivement aux patients une reprise d’une activité physique régulière pour majorer l’effet de la lipoaspiration.

Quelle préparation avant l’opération de gynécomastie ?

Chez les hommes obèses ou en surpoids, on associe un régime alimentaire à des exercices physiques, car une perte de poids peut faire régresser ou même faire disparaître la gynécomastie (adipomastie). Le Docteur Haddad, chirurgien spécialiste en séquelle d’amaigrissement, vous donnera toutes les informations lors de la première consultation et vous précisera la technique opératoire employée ainsi que l’emplacement des futures cicatrices.

Bilan pré-opératoire

Un bilan pré-opératoire prescrit par l’endocrinologue est réalisé afin d’éliminer une cause à cette gynécomastie et de pouvoir proposer un traitement. Le médecin anesthésiste sera vu en consultation, au plus tard 48 heures avant l’intervention. Vous devez informer votre chirurgien et l’anesthésiste de tous les médicaments que vous prenez. En effet, certains d’entre eux peuvent interférer avec l’anesthésie ou favoriser les saignements.

  • Sauf cas particulier, aucun médicament contenant de l’aspirine ou des anti-inflammatoires ne devront être pris dans les dix jours précédant l’opération.
  • L’arrêt du tabac est recommandé au moins un mois avant et un mois après l’intervention (le tabac peut être à l’origine d’un retard de cicatrisation).

 

Modalités d’hospitalisation 

Il s’agit le plus souvent d’une anesthésie générale classique, durant laquelle vous dormez complètement. Cela implique habituellement une hospitalisation de 24 à 48 heures.

Cependant, la durée d’hospitalisation dépend de la technique chirurgicale employée. En effet une lipoaspiration simple nécessitera une hospitalisation plus courte le plus souvent en ambulatoire avec une entrée le matin et une sortie dans la journée.

Principes d’une cure de gynécomastie

Le Docteur HADDAD Jonathan adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats. Toutefois, on peut retenir des principes de base communs. Dans l’intervention type, on réalise une incision au bord inférieur de l’aréole. À partir de cette incision, le chirurgien peut enlever la glande mammaire et la graisse en trop. En plus de ce geste, le chirurgien  pratique une lipoaspiration à la périphérie de l’excès glandulaire afin d’harmoniser l’ensemble.

  • En cas de gynécomastie à prédominance graisseuse, l’exérèse peut se faire parfois par lipoaspiration seule. Les cicatrices sont alors très courtes et peuvent être situées à distance de la gynécomastie, comme au niveau des régions sous-mammaire ou axillaire.
  • Lorsque la gynécomastie et l’excès de peau sont très importants, le chirurgien peut être amené à faire des cicatrices plus longues et donc plus visibles. Ces cicatrices peuvent alors être autour de l’aréole  technique du round block, horizontales et se prolonger de part et d’autre de l’aréole.
  • Dans les cas extrêmes, le chirurgien peut être amené à greffer l’aréole et le mamelon (technique thorek).
  • Le Docteur HADDAD n’utilise pas de drain après l’intervention. Ceci diminue de manière significative les douleurs post opératoires. En fin d’intervention, le docteur réalise un pansement «modelant», souvent avec un bandage élastique.
  • La durée d’intervention est variable en fonction du chirurgien et de la technique utilisée, pouvant aller de quelques minutes (en cas de lipoaspiration isolée) à deux heures pour les formes complexes nécessitant une réduction majeure.

Prise en charge par la sécurité sociale d’une gynécomastie

En cas de gynécomastie glandulaire confirmée par les examens radiographiques, une demande de prise en charge de la gynécomastie par la sécurité sociale peut être réalisée. Cette demande permet une prise en charge des frais d’hospitalisation. Les honoraires du chirurgien et de l’anesthésiste peuvent être pris en charge partiellement ou en totalité par votre mutuelle.

Quelles sont les suites opératoires d’une gynécomastie ?

  • Les suites opératoires sont marquées les premiers jours par des douleurs de faible intensité bien calmées par les antalgiques de type Paracétamol®.
  • En cas de lipoaspiration isolée, le patient peut ressentir localement des douleurs à type de « fortes courbatures ». Œdème (gonflement), ecchymoses (bleus) et gêne à l’élévation des bras les premiers jours post opératoires.
  • Le premier pansement réalisé au bloc opératoire est remplacé dès le lendemain de l’opération par un vêtement compressif (bolero) à porter nuit et jour pendant un mois. Cette contention aide à la rétraction cutanée et favorise une cicatrisation uniforme.

En cas de prise en charge par la sécurité sociale de la gynécomastie le patient bénéficie d’un arrêt de travail qui varie de cinq à quinze jours.

  •  Il est conseillé d’attendre un mois avant de reprendre une activité sportive.
  • La cicatrice est une séquelle obligatoire de la chirurgie. Le but du chirurgien est d’obtenir une cicatrice de la meilleure qualité possible.

Les cicatrices évoluent pendant un ou deux ans après l’intervention : elles sont d’abord blanches et fines le premier mois, puis deviennent rosées ou rouges et indurées jusqu’au quatrième mois. Ensuite, elles blanchissent progressivement. Il est impératif de les protéger du soleil pendant la première année. L’évolution de la cicatrice est imprévisible et dépend du terrain du patient. Dans tous les cas, l’évolution de cette cicatrice doit faire l’objet d’une surveillance rigoureuse et prolongée. La longueur et la situation des cicatrices varient en fonction de la technique opératoire.

Quand juger du résultat d’une gynécomastie ? 

L’amélioration après une chirurgie de gynécomastie est souvent nette et immédiate. Cependant, pour apprécier le résultat définitif, il faudra compter un délai de deux à trois mois. C’est le temps nécessaire pour que l’œdème post-opératoire disparaisse et que l’excédent cutané se rétracte. Au-delà de cette période, les tissus gagneront en souplesse progressivement.

La diminution du volume mammaire apporte un confort physique, notamment lors de l’habillement. Le résultat est souvent très bénéfique sur le plan psychologique car une gynécomastie est souvent considérée comme une ombre à la virilité. En ce qui concerne la stabilité du résultat, plusieurs cas sont envisageables.

  • Pour les formes glandulaires pures : l’exérèse glandulaire évite généralement la récidive. Cependant, une prise de poids importante peut être accompagnée d’une nouvelle augmentation du volume mammaire (adipomastie) et ceci est d’autant plus fréquent pour les formes à composante graisseuse prédominante.
  • Dans certains cas, l’asymétrie du résultat peut être liée à un œdème post-opératoire plus important d’un côté que de l’autre. Dans ce cas, le port d’une gaine et l’action des massages permettront de corriger le défaut. Lorsque l’asymétrie persiste un an après l’intervention et si elle est gênante, une correction chirurgicale pourra alors être proposée.

Sensibilité et cicatrices après cure de gynécomastie

La sensibilité des mamelons n’est, en général, pas affectée, ou de façon transitoire pendant quelques mois. L’insensibilité est exceptionnelle. En revanche, lorsque le chirurgien est amené à greffer la plaque aréolo-mamelonnaire, cette dernière  devient définitivement insensible et peut présenter des troubles de la coloration cutanée (dyschromie).

La cicatrisation est un phénomène aléatoire. Ainsi, il arrive parfois que les cicatrices ne soient pas aussi discrètes que voulues. Chez une même personne, selon les régions du corps, la cicatrisation peut être différente. Par conséquent, l’évolution des cicatrices peut être défavorable avec la survenue de cicatrices hypertrophiques, voire chéloïdes, d’apparition et d’évolution imprévisibles, qui peuvent compromettre l’aspect esthétique du résultat et requièrent des traitements locaux spécifiques souvent longs.

Traitement médical dans la gynécomastie

Le traitement médical dans la gynécomastie est assez décevant. On peut utiliser un gel à base d’androgène (androstanolone) qu’on applique sur les seins. Il peut être testé dans les formes cliniques très modérés de développement des seins. L’absence d’efficacité après 3 mois de traitement doit faire discuter de la chirurgie.

Résultat après une gynécomastie

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