La transpiration excessive est liée à l’augmentation de la température du corps favorisée par les émotions, l’exercice physique ou le climat extérieur. Elle est liée à une surstimulation des glandes sudoripares de la peau par le système sympathique. Généralement mal vécu, souffrir d’hyperhidrose engendre quelques fois une éviction sociale et un retentissement psychologique majeur. L’injection de toxine botulique au niveau des aisselles est un traitement efficace dans la lutte contre la transpiration excessive.
- 1 Quelle sont les zones principalement concernées par l’hyperhidrose ?
- 2 Quel traitement peut-on envisager dans le cas d’une hyperhidrose invalidante ?
- 3 Le Botox pour traiter la transpiration des aisselles
- 4 Déroulement d’une séance d’injections
- 5 Quelles sont les autres zones que l’on peut traiter grâce au Botox® ?
- 6 Tarif et Prise en charge des injections de Botox® dans le traitement de l’hyperhidrose.
Quelle sont les zones principalement concernées par l’hyperhidrose ?
La demande la plus fréquente reste la région axillaire mais elle concerne aussi les mains et les pieds. La toxine botulique empêchant la contraction des cellules musculaires qui entourent les glandes sudoripares et bloquant ainsi la transpiration. On peut ainsi se débarrasser des auréoles sur les t-shirts et se sentir plus en confiance.
Quel traitement peut-on envisager dans le cas d’une hyperhidrose invalidante ?
De nombreux solutions se font concurrence dans la lutte contre la transpiration excessive. Certains traitements sont invasifs et d’autres ne présentent quasiment aucun effet secondaire.
- Les crèmes miracles : On voit fleurir pléthore de sites internet vantant les mérites de crèmes anti-transpirantes. Leur utilisation est malheureusement très souvent dangereuse, et sans efficacité prouvée. Les produits vendus ne bénéficient pas toujours des contrôles en vigueur. Certains n’étant même pas autorisés à la mise en vente au sein de l’Union Européenne.
- Un topique locale : L’Etiaxil® reste le traitement le plus vendu mais avec la contrainte d’une application pluriquotidienne. Régulièrement, au bout de quelques semaines, des douleurs s’installent au niveau des creux axillaires, et contraignent le patient à arrêter le traitement.
- La sympathectomie : Une solution radicale qui existe mais ne doit surtout pas être proposée en première intention.
Le Botox pour traiter la transpiration des aisselles
La toxine botulique est déposée sous 3 noms commerciaux : Azzalure®, Vistabel® et Bocouture®. Ces produits sont soumis à un contrôle de la FDA et bénéficient d’une autorisation de mise sur le marché. Son utilisation varie en fonction des résultats recherchés (soin anti-âge, traitement des rides…) et des zones à traiter.
Utilisée initialement pour agir contre les rigidités musculaires, la toxine botulique ou Botox® est un produit de comblement qui permet de relaxer les muscles et ainsi apporter de la souplesse. Devenue célèbre dans le traitement des rides du front, elle donne d’excellents résultats dans la lutte contre les hyperhidroses axillaires et ce depuis 1990.
Déroulement d’une séance d’injections
Il est nécessaire d’épiler les zones à traiter, souvent dans les 48 heures avant le geste pour limiter le risque de réaction cutanée.
- Le traitement est rapide et réalisé au cabinet de consultation.
- On applique une crème anesthésiante de type Emla sur les zones à traiter. On la laissera agir pendant une vingtaine de minutes.
- Afin d’améliorer le confort du patient, on pourra compléter l’anesthésie par de la xylocaïne adrénalinée.
- Dans un soucis d’optimisation du résultat, le médecin esthétique peut pratiquer un test à l’iode, avec application d’amidon. Cela permettra de repérer les points d’injection qui présentent une transpiration excessive.
- Une fois la zone anesthésiée localement, on procède à des injections de toxine botulique (50 UI) par côté à l’aide d’une aiguille pédiatrique permettant de limiter la douleur.
Quel est le délai d’action du Botox® contre l’hyperhidrose des aisselles ?
Le résultat d’une séance n’est pas visible immédiatement. Généralement, le Botox® commence à agir au bout de 5 jours, mais les effets peuvent apparaitre jusqu’à 15 jours après l’injection.
Quelles sont les autres zones que l’on peut traiter grâce au Botox® ?
Le Botox® est le traitement idéal pour le rajeunissement du tiers supérieur du visage. Il va agir afin de relaxer les muscles du front et de la patte d’oie (voir Injection de toxine botulique). Le but étant de ne surtout pas bloquer les muscles afin d’obtenir un résultat naturel et surtout éviter l’effet « visage figé ».
Les mains moites et les pieds humides représentent également un motif fréquent de consultation. L’hyperhidrose palmo-plantaire peut également bénéficier des injections de toxine botulique, pratiquées sous anesthésie locale. En effet, les pieds et les mains étant très innervés, les injections peuvent être douloureuses sans anesthésie préalable.
La toxine botulique présente-t-elle des contre-indications ?
Oui ! La toxine botulique est contre indiquée pour les femmes enceintes et allaitantes, mais également pour les patients souffrants de maladies neuromusculaires.
Tarif et Prise en charge des injections de Botox® dans le traitement de l’hyperhidrose.
Bien que la transpiration excessive puisse incommoder les patients, le traitement consistant à injecter du Botox® est considéré comme un acte de médecine esthétique. Par conséquent, il n’est pas pris en charge par l’assurance maladie. Le coût moyen du traitement de l’hyperhidrose des aisselles se situe autour des 800 €. Cette procédure reste efficace pendant une durée allant de 6 à 12 mois et le produit se résorbera progressivement.
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