Les différentes cicatrices après une augmentation mammaire

cicatrice sous le sein, après augmentation mammaire

Publié le 11 janvier 2024

L’augmentation mammaire par prothèses est l’opération de chirurgie plastique la plus pratiquée en France. Cette intervention consiste à mettre en place des implants mammaires avec la réalisation d’une cicatrice. Quel type de cicatrice privilégier lors d’une augmentation mammaire ? Quelle est la cicatrice idéale pour la mise en place des implants mammaires ?

Types de cicatrices après une augmentation mammaire par prothèses

Pour chaque intervention de chirurgie pratiquée, le chirurgien esthétique doit s’attacher à la réalisation de cicatrices les plus fines et les plus courtes possibles. Actuellement, les nouvelles techniques d’augmentation des seins par prothèses permettent de réaliser une chirurgie mini-invasive avec des incisions de moins en moins longues et de meilleure qualité qui deviennent avec le temps quasi invisible.

Dans le cas où votre poitrine présente un défaut de volume, accompagné ou non d’une ptôse des seins, le chirurgien plasticien pourra vous proposer différentes cicatrices en fonction des gestes à réaliser. Le choix du volume mammaire et le type de cicatrices doivent se faire lors de la visite médicale préopératoire.

Les cicatrices après augmentation mammaire par prothèses

La cicatrice Hémi-aréolaire

  • Supérieure : elle peut être associée à un retrait de croissant cutané supérieur avec un mini lifting des seins, sans cicatrice en T ou en ancre de marine. Elle est dissimulée entre le pigment de l’aréole et la peau du sein.
  • Inférieure : elle permet de positionner l’implant mammaire devant ou derrière le muscle. Lorsqu’elle est bien posée, cette cicatrice est cachée autour de l’aréole et devient invisible après quelques années. Il s’agit de la cicatrice la plus discrète, dissimulée entre la couleur du mamelon et celle de la peau. Pour pouvoir réaliser ce type d’incision, le diamètre de l’aréole doit être suffisamment large afin de permettre le placement de la prothèse mammaire.

Quelques douleurs peuvent être rapportées dans les mois qui suivent l’opération d’implants mammaires et sont souvent liées à la sensibilité du mamelon qui refait surface.

La cicatrice sous mammaire

Elle est le plus souvent cachée au niveau du sillon du sein, dans le pli mammaire, mais peut dans certains cas migrer et ainsi se retrouver au-dessus ou en dessous du sillon. Certaines patientes y sont plus réticentes, craignent la visibilité de la cicatrice par leur partenaire lors de relations conjugales.

Cette cicatrice permet un abord plus confortable pour positionner des implants de grand volume mammaire. Ce type d’incision est privilégié lorsque le diamètre de l’aréole est insuffisant pour l’introduction de l’implant mammaire en chirurgie esthétique.

La cicatrice Axillaire

Plébiscitée il y a quelques années, cette méthode d’incision s’imposait comme la technique de référence, elle est de moins en moins utilisée aujourd’hui. La cicatrice est établie au niveau du creux axillaire (sous l’aisselle) et ne laisse ainsi aucune marque sur les seins. Dans certains cas, cette cicatrice peut être rétractile, boursouflée et douloureuse. C’est la raison pour laquelle on l’utilise de moins en moins.

Lorsque le remplacement des prothèses mammaires est nécessaire, on a très peu tendance à reprendre la cicatrice sous l’aisselle pour positionner les nouveaux implants. Ainsi, en cas de retouche chirurgicale, on est souvent contraint de réaliser une nouvelle trace d’incision sur les seins.

En cas de coque sur une voie d’abord axillaire, le chirurgien esthétique sera obligé de créer une nouvelle cicatrice pour la réalisation de la capsulectomie, plus ou moins accompagnée du changement de l’implant.

Les cicatrices les moins courantes

Dans certains cas particuliers, nous sommes obligés d’utiliser d’autres types d’incisions. Particulièrement lorsque la chirurgie d’augmentation des seins est associée à une autre opération comme le lifting des seins après une perte de poids importante ou les grossesses.

  • Cicatrice en I : Pour les seins légèrement tombants (seins tubéreux) et une concentration du volume de la glande mammaire, on peut réaliser une incision autour de l’aréole et une incision verticale, du pôle inférieur de l’aréole jusqu’au sillon sous mammaire.
  • Cicatrice en T ou ancre de marine : C’est la cicatrice que l’on utilise lors de la réalisation d’une plastie prothèse ou d’une réduction mammaire pour hypertrophie mammaire. Le but étant de recréer du volume, de contenir la glande mammaire et de supprimer la peau en excès pour faire remonter les seins. On peut aussi corriger une asymétrie mammaire en utilisant ce type de cicatrice.
  • Cicatrice de Round Block : L’incision est réalisée tout autour de l’aréole. Elle est de moins en moins pratiquée devant le risque important d’élargissement cicatriciel dans les mois ou années suivant la chirurgie mammaire. Pendant de nombreuses années, elle a été utilisée pour limiter la cicatrice en T, elle a tendance à disparaître progressivement.
  • Cicatrice trans-aréolaire : Horizontale passant en dessous du mamelon. Il s’agit de la technique de référence pour la mise en place des prothèses mammaires gonflables au sérum physiologique qui ne sont plus utilisées de nos jours.

Comment traiter une cicatrice après augmentation mammaire par implants ?

Dans toute intervention de chirurgie esthétique, prendre soin des cicatrices permet une évolution positive dans le processus de bonne cicatrisation.

  • L’arrêt du tabac au minimum 15 jours avant et 15 jours après l’intervention permet d’optimiser la cicatrisation après la pose de prothèses mammaires et ainsi d’éviter le risque de nécrose cutanée.
  • L’exposition au soleil des cicatrices est contre-indiquée dans l’année suivant la chirurgie mammaire même après une cicatrisation complète, augmentant le risque de pigmentation de la cicatrice.
  • Lors de l’intervention, le chirurgien doit absolument mettre le moins de tension possible sur les cicatrices et prévenir ainsi l’élargissement secondaire. On peut dans certains cas proposer un lipofilling mammaire en complément afin d’optimiser la cicatrisation. La graisse contient des facteurs de croissance favorable à la cicatrisation.

Quelles que soient les techniques chirurgicales utilisées, le suivi clinique rigoureux dans les premières semaines est primordial. Votre chirurgien saura au mieux vous conseiller sur l’utilisation de crème cicatrisante à base d’acide hyaluronique, de bande siliconée, de laser et/ou la prescription de kinésithérapie afin d’assouplir une cicatrice adhérente.

Pendant toute la période pré et postopératoire, une bonne hygiène de vie est indispensable :

  • Il est impératif de nettoyer la cicatrice tous les jours à l’eau et au savon sous la douche, sans utiliser d’antiseptique. Il ne faut pas avoir peur de mouiller la cicatrice sans les pansements.
  • Le port d’un soutien-gorge de contention, associé plus ou moins à un contenseur, permet de limiter les contraintes appliquées sur les sutures et le risque de rotation.
  • L’arrêt des activités sportives lors de toutes interventions de chirurgie.
  • Le port de charges lourdes est proscrit après la pose d’Implants dans les premières semaines après la chirurgie.
  • Une alimentation équilibrée est toujours recommandée pour favoriser une cicatrisation optimale avec une supplémentation en vitamine C.

Évolution des cicatrices dans le temps

Après la pose d’Implants, le processus de cicatrisation évolue sur un an. Entre 3 mois et 6 mois après l’intervention, la cicatrice est rouge, un peu inflammatoire qui va s’améliorer progressivement.

On précisera toujours à la patiente l’évolution imprévisible d’une cicatrice, sans pouvoir s’engager au préalable sur un résultat de cicatrice. Dans la plupart des cas, les cicatrices ont tendance à s’améliorer avec le temps, néanmoins, il y a toujours des risques de cicatrice chéloïde ou de cicatrice hypertrophique.

Lorsque la patiente présente des difficultés de cicatrisation qui perdurent après six mois d’opération, l’utilisation de corticoïdes peut contribuer à rendre la cicatrice moins épaisse et moins douloureuse.

Durant l’intervention chirurgicale, de nouveaux procédés tels que le laser, UrgoTouch® par exemple, permettent d’améliorer et de rendre de moins en moins visibles les cicatrices postopératoires. Ce procédé est surtout utilisé pour les patientes avec des antécédents de cicatrices visibles.

Cicatrices d’augmentation mammaire et allaitement

L’allaitement maternel est toujours à privilégier, aucun lait artificiel ne permet de remplacer le lait maternel. Le type de cicatrice choisie dans la chirurgie des seins lors de l’adoption de la prothèse mammaire n’aura aucun impact sur la capacité à allaiter. On ne sectionne aucun canal galactophore lors de la chirurgie d’augmentation mammaire par prothèses. La seule intervention qui engendre une section des canaux lactifères est la cure de mamelons ombiliqués ou invaginés.

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